The Kartvelologist The Kartvelologist” is a bilingual (Georgian and English) peer-reviewed, academic journal, covering all spheres of Kartvelological scholarship. Along with introducing scholarly novelties in Georgian Studies, it aims at popularization of essays of Georgian researchers on the international level and diffusion of foreign Kartvelological scholarship in Georgian scholarly circles. “The Kartvelologist” issues both in printed and electronic form. In 1993-2009 it came out only in printed form (#1-15). The publisher is the “Centre for Kartvelian Studies” (TSU), financially supported by the “Fund of the Kartvelological School”. In 2011-2013 the journal is financed by Shota Rustaveli National Science Foundation. |
Ommunaute des Peres Georgiens Catholiques a Montauban de 1872 a 1905
En 1979, le professeur I. Tabagoua avait écrit un article sur l’activité de l’imprimerie géorgienne à Montauban à la fin du 19e siècle. A cette occasion, il avait pu consulter quelques documents se trouvant aux Archives Départementales de Tarn-et-Garonne. Dans ce nouvel article, nous allons essayer de donner de nouvelles informations grâce à la consultation d’autres documents. Dissipons tout d’abord un malentendu: il existe en France une congrégation dite de Sainte Nina à Metz. En fait, cette congrégation est celle des «Sœurs de l’enfance de Jésus et de Marie». Elle a été fondée en 1807 et l’évêque de l’époque, Mgr Jauffret, lui a donné Sainte Nina comme patronne parce que c’était une Vierge missionnaire, à l’égale des apôtres. A l’origine, il n’y a donc pas de lien entre cette communauté et celle des Géorgiens de Montauban. De plus, cette congrégation de Metz n’a jamais envoyé de novices à Montauban. En revanche, il y a eu des échanges de lettres en 1898 entre le père Méral, Directeur de l’Ecole Saint-Joseph à Istanbul, quartier de Péra et la congrégation de Metz, dont nous possédons des copies à la Bibliothèque Municipale de Montauban. Il y a eu dans notre région non pas une congrégation mais deux: l’une était masculine, située à Montauban, rue du Cimetière Catholique (aujourd’hui, rue de l’Egalité). L’autre était féminine et s’appelait «Sœurs de l’Immaculée Conception». Elle fut fondée en 1863 par le Père P. Carischiaranti dont le véritable nom géorgien est Karistchirachivili, d’après Mgr Marovitch ou par le Père Louis Paydessus, d’après le frère Aloïs Bailly, (San Luis Kilisesi, Istanbul). La Congrégation masculine fut fondée aussi par le Père Karistchirachvili à Istanbul. C’était une congrégation tri-rituelle (rites latin, arménien et géorgien), qui s’était donnée pour but de faire disparaître les rivalités entre les trois rites. Rappelons qu’en Géorgie, la situation était très complexe: le pays était devenu province russe en 1801 et était soumis depuis cette date à une «russification» massive. La région dont étaient originaires les Pères passa de l’Empire ottoman à l’Empire russe après 1829, pour revenir à la Géorgie après quatre siècles d’occupation. Le pays recevait beaucoup d’Arméniens qui fuyaient la persécution turque. La Russie ne soutenait pas le catholicisme dans cette région: les Capucins furent expulsés en 1845. Les Catholiques étaient divisés entre eux: tous les éléments étaient en place pour que le catholicisme disparaisse. C’est dans ces conditions que la congrégation masculine est fondée en 1861. C’est en 1872 ou 1874 (nous n’avons pu fixer plus précisément la date) que les Géorgiens catholiques s’installent en France à Montauban. Les raisons de cette arrivée ne nous sont pas précisément connues : nous savons simplement qu’en 1880, le Père Kichtoti envoie une lettre au Ministre de l’Intérieur disant qu’à Constantinople les fondateurs de la Congrégation et le Père Joseph Mamoukanti recevaient des leçons de prêtres français et surtout de Lazaristes. L’enseignement qu’ils recevaient ne devait plus leur suffire et ils arrivent vers 1874 à Montauban où l’Evêque les autorise à suivre les cours du Grand et du Petit Séminaire. Le Père Kichtoti donne pour raison de leur arrivée à Montauban le fait que le climat de cette ville ressemblait assez à celui qu’ils connaissaient dans leur pays. Cette explication ne nous paraît pas très satisfaisante mais nous devrons, jusqu’à nouvel ordre, nous en contenter. Nous avons effectué des recherches du côté français: le gouvernement de l’époque avait conscience de l’intérêt d’une présence française à Constantinople. C’est ce qu’indiquent des courriers de 1886 et 1896 envoyés par l’Ambassade de France au Ministère des Affaires Etrangères. La France souhaitait maintenir une présence dans l’Empire ottoman, pour contrebalancer l’influence allemande dans l’empire ottoman, surtout après la guerre de 1870. Mais en 1897, l’alliance franco-russe se met en place: un appui trop voyant à une congrégation qui se donnait pour but d’évangéliser une province «russe» pouvait devenir gênant. Peut-être est-ce la raison pour laquelle elle disparaît quasiment après 1899. A Montauban, ils s’installent dans une habitation sise rue de l’Egalité. Cette maison appartenait au Père Kichtoti. Nous n’avons pas beaucoup de renseignements sur leur vie quotidienne, à l’exception d’un rapport du Préfet daté de 1880 qui nous indique qu’ils sont huit, qu’ils assistent aux cérémonies religieuses, qu’ils vivent principalement d’aumônes, et que la population ne s’intéresse pas beaucoup à eux. Le diaire du Père Ministre du Petit Séminaire de Toulouse nous apprend qu’en 1877 et 1878, ils participent à différents pèlerinages, dont celui du 4 juin 1877 à Notre-Dame de la Daurade à Toulouse, par exemple. Leur habitation était sans doute très simple. Les documents consultés sur l’expulsion de 1880 nous apprennent qu’au rez-de-chaussée, se trouvaient la cuisine et l’imprimerie et au premier étage les cellules des moines. A côté de cette habitation, il y avait une petite chapelle. Ces renseignements sont bien minces. Les moines ne semblent pas s’être intégrés dans la vie montalbanaise et les journaux comme les archives n’ont conservé que peu de traces de leur existence. Seul un article de 1876 nous apprend que des novices de la Congrégation Féminine seront reçues au Couvent des Sœurs de la Miséricorde à Moissac. L’épisode de leur expulsion en 1880 ne nous en apprend guère plus. A la suite du décret du 29 mars 1980, précisant les conditions selon lesquelles les congrégations peuvent continuer à exister en France, les Pères géorgiens ne formulent pas de demande d’autorisation: négligence de leur part? Toujours est-il qu’en novembre 1880, ils font l’objet d’un arrêté d’expulsion. Et c’est la première et la dernière fois que les journaux locaux (Le Républicain et le Conservateur) se font largement l’écho de l’existence de la Congrégation à Montauban. Avant de procéder à leur expulsion, le gouvernement avait demandé plusieurs enquêtes: le 5 juin 1880, le 1er juillet 1880, le 24 septembre 1880, le Préfet envoie des rapports. En septembre, il donne les noms des 5 prêtres géorgiens encore à Montauban: Jean Kichtoti, 30 ans, né à Axalxalak En novembre 1880, le Préfet annonce au Ministre de l’Intérieur que «l’opinion est assez indifférente à l’égard des Jésuites, des Pères Prêcheurs ou des Arméniens» . L’expulsion a lieu le 5 novembre 1880. Le rapport du commissaire est à peu près identique aux récits des deux journaux républicain et conservateur du Tarn-et-Garonne. Les forces de police sont reçues le 5 novembre par une foule hostile, se trouvant à l’intérieur de l’établissement. Un des Pères géorgiens se montre au-dessus du portail en disant que c’est la foule qui l’empêche d’ouvrir. Le commissaire de police finit quand même par entrer, et à l’intérieur, il est reçu, entre autres, par Maître Vergnes et l’abbé Camille Daux. La perquisition et l’expulsion sont notifiées aux intéressés. A la sortie, 2 000 personnes, essentiellement encouragées par les chefs du parti clérical, Henri Delbreil fils et De Scorbiac manifestent contre cette expulsion: selon le commissaire, il s’agit essentiellement d’ouvriers de l’industrie et de l’agriculture. Les contradictions entre le rapport du Préfet sur l’état de l’opinion et ce qui s’est passé au moment de l’expulsion sont évidemment flagrantes. En fait, il semble bien que les Pères géorgiens n’aient pas compris l’enjeu du décret de mars 1880 et que le parti clérical se soit servi d’eux pour manifester son opposition à ces décrets et à des expulsions beaucoup plus importantes qui s’annonçaient : celle des Jésuites qui dirigeaient les deux séminaires, entre autres. D’ailleurs, De Scorbiac et Delbreil sont condamnés quinze jours plus tard pour outrage à magistrat. Le Républicain de Tarn-et-Garonne, peu suspect de sympathie pour les moines géorgiens, reconnaît lui-même que l’attitude des Pères Géorgiens a été tout à fait correcte. A la suite de la notification de l’expulsion, le Préfet annonce le 9 novembre 1880 qu’aucun des Pères n’a quitté Montauban. Le 20 décembre 1880, le Père Kichtoti, resté seul à Montauban avec un frère très gravement malade et hospitalisé (il est soigné par le docteur Alibert), demande et obtient un sursis d’un mois pour soigner ce frère et en profite pour rappeler les raisons de leur présence à Montauban, et expliquer que l’établissement des Géorgiens n’a pas le caractère d’une congrégation. Le Père Kichtoti obtient en janvier 1881 le droit de demeurer seul dans sa maison. En 1882, une enquête commandée par le gouvernement français, nous indique que le Père Kichtoti y vit toujours et qu’il y est seul. C’est la dernière fois que son nom est mentionné. Nous n’en entendrons plus parler par la suite. C’est le chanoine Potié, curé de Villenouvelle à Montauban, qui défend les intérêts de la maison. En 1885, une deuxième tentative d’installation des Pères Géorgiens a lieu. Le Père Petre Kharistchirachvili envoie une lettre au marquis de Noailles, ambassadeur de France à Constantinople, lui rappelant l’existence de l’établissement des Géorgiens à Montauban. Le marquis de Noailles appuie la demande auprès du Ministère des Affaires Etrangères. Celui-ci répercute la demande au Ministère de l’Intérieur, qui la transmet au Préfet. A son tour, ce dernier demande son avis au Maire, Alexis Bergis, qui émet un avis défavorable en raison, dit-il, des troubles de 1880. Il suggère néanmoins une installation au Grand Séminaire. Les enquêtes de 1887, 1888, 1889 et 1890 sur les Congrégations confirment que les Pères Géorgiens ne sont pas présents à Montauban. En 1890, le couvent et la chapelle sont même transformés en locaux industriels. En 1896, nous disposons cette fois de preuves évidentes de leur présence à Montauban: le Supérieur d’Istanbul fait savoir à notre ambassade que 4 ou 5 Géorgiens vont venir à Montauban. Le ministre de l’Intérieur en informe le Préfet: ils auront la qualité de protégés français en raison des services rendus à la langue française en Orient. Mais les prêtres s’exposent très vite à de nouveaux ennuis: fin 1896, malgré les décrets de 1880, la chapelle est rouverte clandestinement et le culte est célébré. Le 29 juin 1897, les scellés sont à nouveau posés pour l’empêcher. Le commissaire est alors reçu par Louis Amirganoff et Dominique Mougachoff. Le supérieur est André Simonaty. Les Pères annoncent toutefois qu’ils vont demander l’autorisation de dire la messe. Cette demande émane d’André Dzinamdzgvaroff, qui se dit sujet russe: dans sa lettre, il expose avoir présenté un dictionnaire franco-russo-géorgien à l’ambassadeur de France Paul Cambon et avoir été reçu par Gabriel Hanotaux, Ministre des Affaires Etrangères. Finalement, il reçoit du Ministre de l’Intérieur, le 15 juillet 1897, l’autorisation de rouvrir la chapelle, en n’y recevant que les prêtres géorgiens et leurs étudiants. En 1897, chose intéressante: ils ne sont pas autorisés à célébrer une neuvaine publique en faveur de l’alliance franco-russe, par respect pour les décrets de 1880. La communauté géorgienne semble en l’occurrence avoir montré des sentiments russophiles. Mais étaient-ils sincères? En tous les cas, ils n’étaient pas partagés par le directeur de l’école Saint Joseph à Constantinople, le Père Meral, qui se disait «pauvre missionnaire russe» ayant établi «notre noviciat à Constantinople et notre scholasticat à Montauban… afin d’échapper aux pressions et aux vexations du gouvernement russe et de pouvoir élever nos enfants et nos religieux dans la vraie foi de l’Eglise romaine». Cette lettre était adressée au couvent des Sœurs de l’Enfance de Jésus et de Marie cité plus haut. Elle date de 1898. De plus, la situation en Géorgie de ces catholiques romains ne devait pas être facile en raison de la politique tsariste et du fait que la Géorgie est majoritairement orthodoxe. Etre catholique en Géorgie est aussi étonnant qu’être protestant en Espagne. Les catholiques étaient peu nombreux, mais très actifs. Quand au soutien français, il ne pouvait qu’être assez discret sur ce point, en raison de l’alliance franco-russe qui se concluait à cette époque. Toujours est-il qu’un rapport de la Sûreté nous apprend qu’en juin 1899, l’imprimerie des Géorgiens est envoyée à Constantinople. Après cette date, le couvent semble avoir disparu. En 1901, le Frère Ghiorghiese, «Missionnaire arménien géorgien», fait une déclaration au tribunal le 27 juillet disant que la congrégation n’existait plus. Toutefois, Noël Cassé, à l’époque Secrétaire Général de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Montauban et de Tarn-et-Garonne, dans une lettre adressée au Professeur Tabagoua, nous apprend que les Géorgiens se seraient réinstallés en dehors de la ville sur la route d’Ardus et qu’ils auraient été expulsés lors de la Séparation de l’Eglise et de l’Etat, vers 1903-1906. Le 24 mars 1909, le Bulletin catholique de l’évêché de Montauban annonce la mort du Père Khitaroff. Il était arrivé vers 1905 et vivait avec le Père Dvali, Géorgien. Il était né en février 1840 à Akhaktsikhé dans l’arrondissement de Tiflis. Après cette date, nous n’avons plus de trace de l’existence de Géorgiens à Montauban. Cette étude, si elle n’a pas résolu tous les mystères de l’installation des Géorgiens à Montauban et n’en a pas expliqué les raisons précises, a permis de montrer ce qu’a été la politique de défense de la langue française à Constantinople à cette époque dans le cadre de la Question d’Orient. Il faut bien reconnaître qu’en l’occurrence, ce fut timide (la Congrégation en question avait quatre établissements d’enseignement dans la Turquie actuelle) et surtout, cette étude montre les contradictions entre une politique intérieure française qui mettait progressivement la laïcité en place et une politique extérieure qui confiait l’enseignement de la civilisation française aux congrégations religieuses, soutenues en cela par les ambassadeurs français à Constantinople : le marquis de Noailles et Paul Cambon. LISTE DES OUVRAGES IMPRIMES EN GEORGIEN A MONTAUBAN SE TROUVANT A LA BIBLIOTHEQUE MUNICIPALE DE LA VILLE Oi p’uro cxovrebisa [O pain de vie] [version géorgienne de: O salutaris hostia, (Oremus pro pontifice). Tantum ergo: Laudate Dominum = Prières pour le Salut au Saint Sacrement]. – [s.l.], [s.n.], [circa 1880]. – 1 f. ; 17 cm. FL 16 Br 203 (exemplaire unique) Sainte Nina, illuminatrice de la Géorgie. – [s.l.] : [s.n.], [circa 1880]. – 2 f.: ill. ; 17 cm. Sibrzne k’acobrivi, romeli asc’avlis k’acs C’kvas rigian xmarebasa srul k’acs gaxdis, da misc’evs simdidresa, semk’uli cxoveli magalibetit da filosopozebis sitq’vebita [=Sagesse humaine, qui enseigne à l’homme le bon usage de l’intelligence, édifie l’homme et lui procure la richesse, ornée d’exemples suivants et de paroles de philosophes]. – Montauban: Enrico Fabri, 1877. – 286 p. 16 cm. FL 16 Br 200 (K.C. 531) (KC = Kartuli cigni. Bibliograpia. I. 1629-19250, Tbilissi 1941) (Le Livre géorgien. Bibliographie) Sakrist’iano moz vreba sakartvelos Romis k’atolike q’rmatatvis (=Doctrine chrétienne pour les jeunes catholiques romains de Géorgie].- Constantinople: Imprimerie d’Antoine Gvizalian, 1877. – 126 p.; 14 cm. Traduction de l’Abrégé de la Doctrine chrétienne de Robert Bellarmin. FL 16 Br 201 (K.C. 530) Mok’le [sic] kartuli gramat’ik’a sasoplo sk’olebistvis [Brève grammaire géorgienne pour les écoles de village]. – Montauban: Imprimerie Enrico Fabre, 1877. – 16 [2] – 22 [3] – 32 à 157 [3]; 16 cm. FL 16 Br 197 (K.C. 528) Mok’le geograpia, fizik’ebrivi mokalakebriv da ist’oriebriv, sasoplo sk’olebisatwis [=Brève géographie, physique, politique et historique, pour les écoles de village]. – Montauban: Enrico Fabri, 1877. – 16 – [2] – 179 [9] p.; 16 cm. FL 16 Br 199 (K.C. 526) Mok’le saq’ovliero istoria zvelta do axalta natesavta… [Brève histoire universelle des peuples anciens et modernes…]. – Montauban: Enrico Fabri, 1877. – 16 [4] – 511 [3] p.; 16 cm. FL 16 Br 195 (K.C. 527) Mok’le xel-samzvani pranguli enis sc’avlistvis [sic] anu prangul-kartuli met’oduli lek’sik’oni, da sxva da sxva sagnebzed sac’iro ubnobani [=Court manuel pour l’étude de la langue française ou dictionnaire méthodique franco-géorgien et expressions nécessaires sur divers sujets nécessaires]. – Montauban: Imprimerie Enrico Fabri, 1880. – 138 p.; 16 cm. FL 16 Br 196 (K.C. 690) Brzeni k’aci anu rome lime zveli filosofozis mier gardamocemulmi msvenierni sc’avlani sibrznesa da zneobasa zeda bednierad gat’arebisatws cxovrebisa kveq’anasa zeda [= L’Homme sage, ou beaux enseignements transmis par quelques philosophes anciens sur la conduite de vie heureuse selon la sagesse et la morale sur terre]. – [Commencé à Montauban, terminé à] Constantinople : Imprimerie Antoine Gvizalian, 1878. – 72 p.: ill. ; 16 cm. FL 16 Br 202 (K.C. 546) K’anoni sakartvelos q’rmatatvis [=Règles pour les élèves géorgiens] par un Père de l’Immaculée Conception: addictum cubiculo [strictement interdit de le sortir de la maison]. – Constantinople: Imprimerie d’Antoine Gvizalian, 1878. – 6-29 p. ; 17 cm. FL 16 Br 198 (exemplaire unique) Feuillet de dédicace à la Vierge Marie du «Bouquet des cantiques sacrés». – [s.l.] : [s.n.], [circa 1880]. – 2 f.: ill. 17 cm. FL 16 Br 204 (exemplaire unique) K’oni Savmrtota galobata I [Bouquet de cantiques sacrés, I] : O salutaris hostia. – [Montauban] : [Congrégation de l’Immaculée Conception], [circa 1880]. – [2] – 2 p.: notation musicale; 15 cm. FL 16 Br 205 (exemplaire unique) Nous remercions vivement Bernard Outtier pour la translittération des textes en caractères latins en priant le lecteur de nous excuser si des erreurs ont pu être faites.
SOURCES Archives Nationales (Paris) Deux importants dossiers sur l’expulsion des Géorgiens en 1880 et leur maintien à Montauban : F19/6075 et F7/12323 Evêché de Montauban Bulletin catholique: 1880, 1881, 1890 , 1898, 1905 Archives Départementales de Tarn-et-Garonne
V56, 22V1, 4M391, 4M398, 4M395 Bibliothèque municipale Antonin Perbosc de Montauban Un dossier contenant différents documents est classé à la cote MS 628. Le Républicain de Tarn-et-Garonne: 6, 14, 16 et 17 novembre 1880 Le Courrier Français de Tarn-et-Garonne: 20 octobre 1876; 6, 16 et 17 novembre 1880. Archives françaises de la Compagnie de Jésus, Vanves Diaire du Père Ministre du Petit Séminaire de Toulouse (1877-1878)
Bibliographie I. TABAGOUA. – L’imprimerie géorgienne à Montauban. In : Bedi Kartlisa, vol. 37, 1979, pp. 232-238. L’auteur de l’article a reçu une lettre de Noël Cassé, à l’époque secrétaire de la Chambre de Commerce qui a effectué des recherches sur cette question. Le professeur TABAGOUA fait référence à des documents se trouvant aux Archives Départementales où nous les avons consultés. Nous n’avons toutefois pas eu connaissance d’une lettre envoyée par Noël Cassé, au début des années 60. Une copie de cet article se trouve dans le dossier coté MS 628. Dizionario degli Istituti di perfezione, vol. 8, pp. 1397 et 1398. Articles: “Servi dell’Immaculata Concezione” et “Serve dell’Immaculate Concezione”. Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastiques, vol. 24. – 1984. Article: “Géorgiens (Bénédictins)”. Enclosure: letters of Pascal Leroy Cher Monsieur, Suite à votre demande sur les Pères Géorgiens catholiques qui ont vécu à Montauban à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, je vous ai envoyé le 23 décembre dernier l'étude que j'ai faite sur cette question. Vous ne semblez pas l'avoir reçue. Je vous la renvoie donc à nouveau en espérant que vous la receviez. <> Cordialement, Archives Municipales 6, Passage Marcel Sémézies 82000 MONTAUBAN Tél. 05 63 22 28 30 ou Poste 1830 Cher Monsieur, Excusez-moi tout d'abord pour le retard que j'ai mis à vous répondre. J'ai fait des recherches dans les documents qui se trouvent à Montauban, mais mes réponses vont hélas rester un peu imprécises pour vous. La Congrégation féminine des Soeurs Géorgiennes: elle ne se trouvait pas à Montauban mais à Moissac, une petite ville qui se trouve à 30 km à l'Ouest de Montauban (elle est très célèbre pour son cloître): une soeur, à présent très âgée, se rappelle que son couvent a reçu des soeurs religieuses géorgiennes avec un uniforme différent des autres soeurs.. Elle se souvient aussi avoir vu des photos anciennes de cette époque: elle fait des recherches et pourra me les montrer (ce serait un témoignage émouvant de cette époque). Je n'ai pas trouvé d'autres archives concernant cette congrégation féminine. Le Père Kichtoti, comme je l'indique dans mon article, venait d'Axalxalak (Je ne sais pas où se trouve cette ville). J'ai écrit les noms des religieux tels qu'ils étaient indiqués dans les archives françaises, mais comme les fonctionnaires de l'époque ne connaissaient pas, comme moi, le géorgien, je ne peux pas vous en dire plus. Je continue à faire des recherches, il faudrait que j'aille consulter les archives de l'ambassade de France à Constantinople, ce que je ferai sans doute après les vacances. Bien cordialement, Pascal LEROY |
Categories Journal Archive |